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Gestion du stress par l’Intégration de l’image et de l’émotion

 

     Suite à des périodes de stress très intenses j’ai mis au point une méthode pour lutter contre ce dernier de façon très efficace. C’est une méthode très simple dans le principe et l’application. Elle peut vous aider efficacement dans des instants de stress de différentes intensités. Je ne prétends à aucun moment qu’elle est toute puissante, meilleure que les autres. Elle est efficiente, elle m’a énormément aidée, et ne convient pas forcément à tout le monde. Je ne peux parler que de ma propre expérience.

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     Première étape très importante : être seul dans un endroit calme pour pouvoir se concentrer sur soi. Respirez calmement et profondément, fermez les yeux. On peut aussi la pratiquer à l’extérieur en fermant les yeux si possible pour aider à la visualisation mais le plus important est de ne pas être troublé pour pouvoir rester centré sur soi. J’ai pu le faire dans des conditions sociales mais dans un inconfort très important et surtout en réponse à un urgent besoin de me décontracter. C’est loin d’être idéal et vraiment efficace mais lorsque l’on n’a pas le choix c’est mieux que rien.

 

     Je rappelle le principe : il suffit d’imaginer visuellement dans son esprit la situation ou la chose qui crée l’angoisse. Première étape, évidemment en déterminer la cause exacte. Néanmoins il est indispensable de respecter une règle très importante. Vous devez accepter sincèrement l’éventualité ou la chose qui vous stresse. Si vous utilisez cette méthode pour toutefois réussir là où vous pouvez échouer sans en accepter cette possibilité, elle ne vous sera d’aucune utilité. Cette méthode est faite pour détendre le psychisme et le corps par voie de conséquence, pas au service de la réussite ou échapper à une situation de façon absolue. Par contre le fait de se calmer face à un échec potentiel, dans le cas d’une action anxiogène, peut aider à sa concrétisation sans en éliminer pour autant une éventuelle non-concrétisation. Ceci étant dit il est possible que vous ayez du mal à visualiser la situation ou la chose car votre psychisme peut résister à votre tentative de lui imposer ce qu’il refuse comme étant un danger. Cela me fit cet effet au début de ma pratique personnelle. Il faut persévérer et cela se fait dans un laps de temps raisonnable. Avec une certaine habitude, c’est beaucoup plus rapide. Puis cela dépend du degré de puissance de l’image à visualiser. Il semble que, a priori, l’angoisse chasse inconsciemment l’image du péril du cerveau. Mais ce n’est qu’une hypothèse. Par contre le seul fait d’installer cette dernière suffit à éliminer presque instantanément l’angoisse. Il faut un certain temps variable pour stabiliser cette image et bénéficier de son  action. Il est possible qu’elle resurgisse dans la journée. Auquel cas il faut réitérer l’action. Cela à mon avis dépend de chacun et de la nature du problème.

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     Il est possible aussi, je l’ai vécu, que l’image que vous avez utilisé à un moment donné, à force de s’en servir si l’angoisse est récurrente, ne soit plus efficace. Dans ce cas il faut changer sa représentation. Bien sûr le sujet reste le même mais vous devez la visualiser par exemple sous un autre angle ou avec un autre décor. L’important étant de renouveler celle-ci afin qu’elle retrouve son pouvoir curateur.

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     Il est aussi possible que plusieurs problèmes vous stressent. Il faut naturellement les avoir listé, les visualiser les uns après les autres et leur appliquer au fur et à mesure la méthode.

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     Lorsque la charge émotionnelle est trop forte, tristesse, désespoir, colère etc, il convient de visualiser aussi la situation et d’essayer d’en ressentir l’émotion associée. Ainsi elle se libère par le ressenti et l’acceptation vient aussi concomitamment. Il n’est pas nécessaire de visualiser la situation mais formuler une phrase courte mentalement qui résume le problème, par exemple « je risque d’échouer à cet examen », et en même temps de se représenter mentalement un visage triste, voire désespéré est suffisant. Si vous pouvez pleurer il ne faut bien sûr pas s’en priver. C’est tout aussi libérateur. Je procède ainsi car je n’arrive pas à pleurer. Mais la seule représentation mentale d’un visage triste parvient à me calmer. Donc cela suffit à libérer l’émotion qui y est associée et cela calme assez rapidement. Je l’ai beaucoup testé et appliqué. D’ailleurs c’est cette méthode que j’utilise maintenant car elle est plus simple et plus rapide dans son application et tout aussi efficace. Visualiser certaines situations peut s’avérer long et difficile. On peut tout à fait la combiner avec la précédente. Lorsque le temps de stress enduré est long il faut plus de temps pour que le psychisme retrouve son calme. Il faut continuer à visualiser la ou les diverses choses anxiogènes. Une psychothérapie peut être aussi efficace pour bien cerner les éléments générateurs de stress à cibler.

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     La durée d’efficacité est variable et dépend généralement de l’état dans lequel vous êtes, de la nature du stress, de sa puissance et d’autres paramètres physiologiques impossible à observer, seulement à constater. Il faut dès que le stress revient se concentrer à nouveau pour retrouver la quiétude. C’est une méthode assez rapide et très facile à utiliser et ceci d’autant plus que vous l’utilisez régulièrement.

A cette fin il faut être attentif aux signes de somatisation de votre corps.

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     Souvent l’angoisse va se loger à divers endroits lorsque vous êtes en activité. Dès que vous sentez des sensations inhabituelles dans votre corps, et au bout d’un certain temps vous apprendrez à les identifier, dites-vous bien qu’il est fort probable que le stress a repris du service. Le ressenti de vos sensations est votre meilleur système d’alarme. Il ne faut surtout pas le négliger.

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     Il est important de comprendre que l’on travaille toujours sur des situations effectives et/ou des éventualités potentielles. La problématique est celle de l’adaptation à la réalité. Rien ne garantit qu’une situation n’arrivera jamais, ou qu’elle cessera. C’est pour cette raison qu’il est nécessaire face à certaines qui génèrent de l’angoisse, de pouvoir accepter leur réalisation éventuelle, ou leur pérennité. Une situation peut rester anxiogène même s’il paraît évident qu’elle ne peut se produire. La seule éventualité peut générer l’angoisse. Bien sûr cela est aussi en rapport avec votre réponse personnelle face à l’angoisse. C’est très relatif d’une personne à l’autre. Faites l’expérience. Imaginez quelque chose que vous ne craignez pas et vous verrez que vous pouvez le faire aisément. L’expression « je n’arrive pas à l’imaginer » montre bien la relation entre image et angoisse dans le cerveau.

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     Je voudrais insister un peu sur les situations qui ne sont que des potentialités. Souvent il y a un décalage énorme entre ce qui peut arriver et ce que l’on imagine. L’angoisse se focalise sur ce qui peut survenir avant même toute concrétisation. Il faut alors travailler sur toutes les éventualités qui génèrent de l’anxiété et les accepter pour retrouver la tranquillité. Il peut arriver que les peurs semblent énormes et disproportionnées par rapport à la réalité. Mais il faut surtout ne pas les minimiser et accepter si possible ce qu’elles vous font entrevoir. C’est la condition pour les annihiler. Bien souvent très peu de ce que l’on peut entrevoir n’advient mais ce n’est pas cela qui est en cause c’est l’angoisse en amont qu’il faut neutraliser. Il se peut aussi que les choses ne tournent pas de la manière dont on les avait conçues. Mais c’est une autre histoire.

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     Un avantage suprême de se tranquilliser par rapport à l’angoisse et aux situations que l’on redoute est que, hormis l’économie de stress, le fait d’aborder le quotidien, l’avenir l’esprit calme permet d’être dans les meilleurs dispositions possible pour que se réalise vos projets si c’est cela qui est à l’origine de vos préoccupations et de vos échecs. En effet la surcharge d’angoisse vous met dans un état qui peut faire survenir ce que vous redouter et vous éloigner du but que vous poursuivez.

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     Je ne prétends pas que tout le monde puisse l’utiliser car certaines personnes se protègent contre ce qui les menace en les refoulant. C’est un des processus possibles de protection du psychisme. Pour utiliser cette méthode il faut pouvoir supporter la charge émotionnelle qu’induit l’introduction d’images anxiogènes dans la conscience. C’est une condition sine qua non.

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Cette méthode est efficace jusqu’à un certain point. En cas de stress très intense il ne faut pas faire l’économie des médicaments qui sont une aide précieuse. Même pendant la prise d’un traitement il est possible de toujours l’appliquer. Le médicament réduisant la charge anxieuse, elle reste efficace si besoin est et ceci limite la prise supplémentaire de médication.

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     Il faut prendre au sérieux toutes formes de somatisation. Généralement il s’agit d’une angoisse, d’un sentiment, une émotion qui ne passe pas la barrière de la conscience et qui se libère dans le corps par d’autres voies inconscientes. En prendre conscience et chercher un moyen pour les libérer est un processus sans danger. Les laisser proliférer sans conscience dans l’organisme est dangereux et peut conduire dans des cas extrêmes à des maladies mortelles. La prise de conscience est certes potentiellement douloureuse mais elle est salutaire.  Il y a aussi des gens pour qui la prise de conscience est dangereuse. Cette méthode ne s’adresse évidemment pas à elles.

Sans vouloir prétendre que toute sensation ou douleur est somatique, mon expérience personnelle et le fait de beaucoup parler avec des amis, des connaissances, me fait penser que néanmoins beaucoup de ces manifestations sont d’origine somatique. Les gens reconnaissent volontiers qu’ils sont tendus et concomitamment ils ont diverses douleurs qui, lorsque l’on en discute leur paraissent être une conséquence des vicissitudes du moment.

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     Je tiens quand même aussi à vous inciter à ne pas utiliser ma méthode si elle ne vous convient pas car génératrice de trop de tensions internes. Elle a ses limites que votre psychisme peut vous imposer. Ne vous mettez pas en danger. Elle n’est pas toute puissante.

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     Si vous désirez des renseignements, des explications, des précisions sur ma méthode vous pouvez m’écrire à sylvain.thomas75@laposte.net

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